mardi 9 août 2016

YALI Dakar : mon histoire

Le mercredi 18 Mai allait être un jour comme tous les autres, me lever aller au boulot …sauf que ce jour-là je reçois un mail qui m’annonça que ma candidature pour participer à la première formation du CRL (Centre Régional de Leadership) YALI Dakar (Young African Leader Initiative) a été retenue…virevolter de joie, prendre le phone, envoyer des texto, passer des appels pour exprimer mon exaltation ont été les sentiments que j’ai pas ressenti ce jour-là, au lieu de ça cette annonce vient de semer le doute dans ma tête, une confusion totale. Moi qui avait passé 5 longues années dans un pays qui n’était pas le mien (2008-2013), et depuis les voyages sont devenus une routine pour moi, ce voyage de 5 semaines me faisait plus que peur. Entre laisser mon boulot, abandonner mes élèves a l’approche des derniers examens et le plus dure laisser ma…pendant 5 longues semaines, j’ai finalement pris la lourde décision de prendre mon stylo et participer à l’écriture de l’histoire de l’Afrique en général et celle du CRL YALI Dakar en particulier en répondant présent à cet appel.


Le 28 Mai jour de départ à l’Aéroport International Diori Hamani, j’ai fait la connaissance des 4 autres jeunes nigériens qui comme moi ont répondu à l’appel de notre chère Afrique. 5 jeunes leaders engagés partageant la même vision, celle d’une Afrique émergente s’envolent pour une aventure des plus extraordinaires (bientôt les biographies des 5 nigériens sur ce blog).


Apres le décollage, nous atterrîmes à Casablanca, ou nous devions passer 6h d’escale« Notre crime est d’être homme et de vouloir tout connaitre », et le mien c’est d’être curieux et aventurier à la fois, trouvant  le temps d’attente un peu long j’ai émis l’idée de visiter le ‘’FAMEUX MOROCCO MALL ‘’, ce super centre commercial dont on ne tari pas d’éloge sur son architecture. Le groupe a tout de suite accepté…un autre monde à ne pas en croire ses yeux, l’architecture et surtout les boutiques Louis Vuitton, et là je me suis dit si elle était là, elle dira qu’elle voudra telle chose et telle chose, comme à son habitude lol J
Émerveillés par une aussi belle architecture et sans doute le coté de jamais vu…on a pas vu le temps passé et quand on s’était aperçu, nous  avions moins d’une heure pour être à l’aéroport, chose de loin impossible mais on avait pas le choix il fallait tenter notre chance peut être avec un peu de chance ça sera comme dans les films. Mais hélas c’était pas notre chance du moins à nous les garçons du groupe parce que comme par enchantement et je ne sais par quel miracle les filles ont pu embarquer. Et là nous voila devant le fait accompli ça commence mal comme on dira chez nous, mais il fallait agir sur le coup  donc faire preuve de leadership et s’adapter à la situation, la course à la montre a commencé entre régler les pénalités et appeler le comité d’organisation pour leur faire cas de ce qui se passe. Tout ceci étant fait l’heure est à l’attente du prochain  vol en partance de Dakar.

Dimanche 29 Mai 2016, une aube nouvelle, un jour nouveau, le début  de tout, le moment pour moi et pour tous ces jeunes venus de pays différents, d’apporter notre  pierre à l’édifice pour une construction durable de notre très chère Afrique, car oui j’en suis convaincu que notre Afrique c’est à nous de la construire, partir de rien on peut aller loin et l’ironie  du sort a voulu que nous commençons cette aventure sans nos bagages.
Nous  y  voilà, à la première édition du CRL YALI, pour cinq(5) semaines d’apprentissage, de recherche et tout ce que ça peut engendrer comme difficultés mais nous sommes tous engagés pour notre chère Afrique nous mènerons le combat pour notre Afrique.
Le même jour, pas de temps pour se reposer, quelques heures après notre arrivée, avec pour seul bagage 2 T-Shirts YALI, nous avons pris le bus en direction de Saly, la station balnéaire de Dakar pour une retraite de 3 jours.
Le lendemain matin, 98 jeunes venus de 11 pays d’Afrique se sont   retrouvés dans la salle Teranga del’hôtel Palm Beach Framissima. Moi qui avais toujours pensé que mes rêves et mes visions sont d’une naïveté débordante, je me suis retrouvé en face de 97 autres jeunes qui partagent la même vision que moi, celle de faire de cette jeunesse la génération qui rebaptisera l’Afrique.
Durant ces 3 jours passés à Saly, une communauté forte vient d’être créée, désormais nous sommes liés et ensemble nous avons décidé de braver tous les obstacles et faire de l’Afrique le continent dont rêvait Senghor et Mandela, une Afrique unie et prospère.


De retour à Dakar, à la cérémonie d’ouverture la première conférence  animée par le Professeur Abdoullah Cissé, avocat et ancien doyen de la faculté de droit de l’université Gaston Berger de saint louis a porté sur le thème « pour une Afrique debout, quels leaders . Cette conférence nous a édifiée sur les enjeux et défis auxquels nous devons nous confronter mais aussi pour l’Afrique dont nous rêvons, quels styles de leadership adopté. Ce qu’il faut retenir de cette conférence, c’est ce passage « vous devez être capable d’écrire votre propre histoire en tant que leader. L’histoire lorsqu’elle est écrite par d’autres, ce n’est plus votre histoire. La vraie histoire c’est vous qui l’écrivez…écrivez la vôtre », cette histoire nous l’avions commencé au CRL de Dakar.
Les jours qui suivent les participants ont été repartis suivant leurs secteurs d’activités dans les 3 filières de formation du programme YALI à savoir le Business & Entrepreneuship, le Civic Leadership et le Public Management. Durant 4 semaines nous avions reçu une formation intensive renforcée par des visites pratiques, des ateliers thématiques animés par d’éminents experts tels que le Professeur Moustapha Guirassy, Ancien Ministre et PGD de l’Institut Africain de Management (IAM) de Dakar, Mr Aliou Sow, Ancien Ministre de la Jeunesse et des entrepreneurs partis de rien et devenus aujourd’hui des exemples à suivre comme Pierre N’Diaye, le PDG de Mamelle Jaboot et bien d’autres conférenciers et invités qui ont voulu partager leurs expériences avec cette jeune génération.

C’est dans une atmosphère d’émotions fortes que s’est tenue la clôture de la formation de la première cohorte du CRL de Dakar avec la remise des attestations aux participants. Apres 5 longues semaines passées ensemble, la séparation est devenue plus dure que je ne le pensais. Au moment où je commençais à me familiariser et à m’attacher aux autres, je devais leur dire au revoir. Moi qui suis venu seul dans ma petite bulle, je retourne chez moi en laissant derrière une famille que je n’aurais jamais imaginée rencontré.  le YALI m’as permis de rencontrer des jeunes avec qui je partage dorénavant une histoire, celle de cette jeunesse qui s’est engagée à relever le défis auquel fait face l’Afrique. L’histoire continue… 

mardi 2 août 2016

L’Art de la Séduction pour les Leaders

Devenir un très grand leader, influent, charismatique, un leader que les gens aiment suivre passe d’abord par la prise de conscience sur le fait que le travail à faire sur soi est plus important que le travail à faire.
Le principe dit qu’on ne peut pas amener les gens là où nous n’avons pas été. Le charisme d’un leader passe, avant toute chose, par son niveau de percussion. Il doit être tellement bon que les gens s’exclament et disent quand ils le voient faire : «Waouh ! Qu’est-ce qu’il est impressionnant ! J’ai envie d’être comme lui». Le leader doit savoir apporter une différence unique et remarquable au point où ce sera une erreur monumentale de ne pas faire appel à lui ou lui confier des responsabilités. Les plus grands leaders du monde, d’ici et d’ailleurs, ont su travailler cela. Ils ont développé ces qualités extraordinaires qui façonnent les gens ordinaires à devenir influents et attirent les gens vers eux tel un aimant.
Développez votre capacité à ajouter de la valeur aux gens : ils puiseront aux sources de votre richesse et vous seront redevables, c’est la meilleure façon de les séduire durablement.  
Il n’y a pas de plus noble occupation au monde que d’aider un autre être humain. Ralph Waldo Emerson disait qu’on s’aide soi-même en aidant les autres. Tous les grands leaders de ce monde en ont fait un sacerdoce. Maintenant, ce n’est pas facile d’être utile ou d’aider une autre personne. Pour le faire, il y a une chose importante à faire d’abord : «s’oublier soi-même».
Pour les grands leaders, le fait d’ajouter de la valeur aux autres est une tache très importante et occupe une place primordiale dans leur agenda quotidien. Ils ont compris que l’héritage ultime d’un leader est le nombre de leaders qu’il aura fabriqués.
John Maxwell dit que nous avons, tous, tendance à devenir ce que la personne la plus importante dans notre vie croit que nous deviendrons. Pensez à ce qu’il y a de mieux, croyez en ce qu’il y a de mieux et faites ressortir ce qu’il y a de mieux chez les autres. Avoir l’habitude d’encourager les gens vous rend plus attirant mais vous contribuez aussi à leur croissance personnelle.
Etre un bon causeur, comme disait John Maxwell, «les leaders sont de bons communicateurs»
Gilbert Amelio rappelait à qui voulait l’entendre qu’il est absolument essentiel  de développer d’excellents dons de communication pour acquérir un leadership efficace. Le leader doit être capable de partager ses connaissances et ses idées afin de transmettre, aux autres, son enthousiasme. Si un leader ne parvient pas à faire comprendre clairement un message et à motiver d’autres personnes à y donner suite, le fait même d’avoir un message à transmettre perd alors toute son importance.
Vous pouvez avoir toutes les bonnes idées du monde mais si vous ne savez pas les communiquer, les transmettre à l’autre, ça sera compliqué d’avoir l’adhésion et l’implication des gens.
Un leader efficace et charismatique, c’est celui qui sait prendre des choses complexes et les rendre toutes simples pour une bonne compréhension de tous. Les messages délivrés par les plus grands respectent trois critères importants :
  • Un message simple dans un langage simple ;
  • Ne pas parler pour impressionner : quand on délivre un message, notre attention doit être portée sur notre auditoire et non pas sur nous. Nous devons utiliser des mots simples et faire des phrases peu complexes ;
  • Ils délivrent aussi un message crédible, ils croient en ce qu’ils disent, ils le vibrent et une fois qu’ils le disent, ils passent à l’action.
La réussite de notre vie de couple, de nos relations personnelles et professionnelles, de notre business, bref de tout ce que nous entreprenons passe par la maitrise de l’art de communiquer. Et c’est bien normal parce que personne ne veut suivre quelqu’un qui ne sait pas où il veut aller.

Et il n’y a aucun secret, pour maitriser l’art de communiquer, il faut de la pratique. Si vous voulez être un bon communicateur, efforcez-vous, autant que faire se peut de parler.
Mame Cafa SALL
Coach & Auteure de 3 livres en leadership
Directrice associée H&C Sénégal

mardi 26 juillet 2016

Développer des habitudes de leader ; un plan en 6 étapes

Comme je le dis à la plupart des clients que je coache, il y a deux niveaux de transformation personnelle : la transformation mentale et la transformation formalisée (matérialisée). La première transformation finit lorsque vous acceptez changer et que s’élèvent au niveau des nouvelles exigences. Elle nécessite de l’humilité, de l’ouverture d’esprit. La deuxième transformation vous ouvre les portes de la matérialisation par l’accouchement sur papier, l’action adéquate pour faire ce qui est prévu et du caractère pour s’engager, continuer d’agir sans excuse, s’ajuster jusqu’à la transformation totale.
Tout le monde veut arrêter de faire ceci ou cela qu’il fait mal. Tout le monde veut faire ceci ou cela de bien parce que cela améliorera la qualité de sa vie. Pour cela, il faut un plan formel de transformation progressive, de l’application et un suivi rigoureux et optimisé. Vous pouvez utiliser les étapes suivantes pour mettre en route et optimiser votre plan.
1) Commencer par identifier les obstacles à votre excellence personnelle
Vous savez vous-même quelles sont les mauvaises habitudes que vous travaillez chaque jour à éliminer ou que vous devez absolument éliminer la qualité de votre vie que ce soit en matière de FINANCE & FORTUNE, CARRIERE & CREATION D’ENTREPRISE, FAMILLE, VIE CONJUGALE & LOISIRS, RELATIONS & AMITIES, CROISSANCE PERSONNELLE SPIRITUELLE, ETAT D’ESPRIT, FORCE DE CARACTERE, SANTE & BIEN-ETRE, ENGAGEMENT COMMUNAUTAIRE. Vous savez que vous atteindrez un meilleur niveau de fierté personnelle si vous arrivez à remplacer les mauvaises habitudes par de meilleures habitudes. Ce que vous avez à faire, c’est de les lister systématiquement et de travailler ensuite à vous en séparer progressivement.
2) Fixer vos objectifs de renforcement de votre excellence personnelle
A quoi devriez-vous rassembler une fois que vous aurez atteint ce que vous pourriez considérer comme un excellent niveau d’excellence personnelle ? Quelles e sont les disciplines, les capacités, les actions que vous devriez pouvoir être entrain de traduire grâce au niveau que vous aurez atteint ? Il y a peut-être des attitudes et gestes qui sont devenus des réflexes pour les autres mais que vous n’arrivez pas à développer et à manifester, quel nouveaux niveaux de performance et d’excellence pourriez-vous atteindre si vous arrivez à les développer vous aussi ?
3) Prévoir des actions à transformer en habitudes
Pour que les objectifs que vous aurez listés ci-dessous soient atteints, quelles sont les actions que vous devrez absolument engager et suivant quelle périodicité allez-vous les engager afin de pouvoir atteindre les objectifs ? Par exemple, vous pouvez décider de jeuner une fois par semaine, de jouer le tennis  trois (3) fois par semaine, d’appeler 5 personnes par jour pour avoir de leurs nouvelles, épargner 10 euros ou 5.000 FCFA chaque jour, faire 1h de lecture chaque jour, apprendre une nouvelle langue pendant 25 minutes tous les jours, lire un livre Saint tous les jours, rendre visite à vos parents toutes les trois semaines, coacher et développer un collaborateur, un cousin, un filleul, un enfant chaque jour, analyser une opportunité d’affaires ou plus par jour,  jouer pendant 25 minutes chaque jour avec vos enfants, s’entretenir 1h30 tous les jours avec votre conjoint(e) ou fiancé (e) – face-à-face, par téléphone, par Internet … Lorsqu’elles sont transformées en habitudes, chacune de ces actions peuvent fortement transformer votre vie.
4) Déterminer votre périodicité de suivi
Vous pouvez décider d’étaler votre plan de suivi et d’optimisation de vos bonnes habitudes sur un mois, un trimestre ou un semestre. Un trimestre est une bonne période pour démarrer la mise en place et le renforcement d’une nouvelle habitude. Ce qui vous permettra de faire un suivi hebdomadaire pour les habitudes qui tombent dans chaque semaine et plusieurs ou tous les jours de la semaine pendant 12 semaines. Si vous n’avez que très peu d’habitudes qui sont mensuelles, gardez le trimestre. Mais si une autre fois plus de 50% de vos habitudes à développer sont mensuelles vous pouvez étaler votre plan de suivi sur un semestre. Si la plupart de vos habituâtes à développer son sont journalières, utilisez le mois.
5) Élaborer votre plan sur la période définie
Si vous choisissez d’utiliser un mois pour développer et renforcer des habitudes (journalières pour la plupart), vous aurez besoin d’un tableau. Un premier tableau mensuel et un autre hebdomadaire. Pour le mois, listez les habitudes que  vous allez développer, la date de début et prévoyez des colonnes avec des cases de score (pourcentage d’application) par semaine. Ce tableau (MES HABITUDES EN OR que vous pouvez télécharge en cliquant) vous servira de plan et de tableau de bord. Afin d’affiner le suivi, vous utiliserez le tableau de suivi des habitudes sur 7 jours (Cliquez pour télécharger) pour un suivi journalier et hebdomadaire régulier. Lorsque vous réussissez à affiner une habitude pour une journée, ayez en tête le processus mental et matériel qui vous y a conduit et assurez-vous de ce que vous en créez les conditions le jour ou la période suivante.
6) Passer le cap des 21 jours
Une action répétée chaque jour pendant 21 jours peut devenir une bonne habitude mise en place. Le défi ici, c’est de réussir à faire la reconduire chaque jour pendant 21 jours et d’enchainer et ne plus laisser aucune chance à la mauvaise habitude correspondante. Si la mauvaise habitude s’installe à nouveau, ce ne sera pas la fin du monde. Vous n’avez qu’à reprendre la bonne habitude et tenir bon pendant 21 jours. Enchainez encore 21 jours ainsi de suite. Le processus sera imprimé dans votre subconscient, l’essentiel est que vous l’enclenchiez à nouveau en cas de faux pas.  Vous connaitrez des rechutes dans vos efforts pour imprimer vos bonnes habitudes. L’essentiel est que les rechutes ne durent pas 21 jours avant que vous n’enchainiez avec plusieurs séries enchainées (non espacées) de 21 jours d’application de la bonne habitude.

Par Hermann H. CAKPO
Coach, Auteur et Co-fondateur The H&C Group

vendredi 15 juillet 2016

LE FILM DOCUMENTAIRE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES AU NIGER, ENFIN DISPONIBLE

Apres plusieurs mois de tournages avec des voyages et rencontres intéressantes avec les communautés; Il est disponible en ligne sur Film documentaire changement climatique au Niger. Ce film documentaire comme la   Chanson sur le climat au Niger  en rappel est une contribution à la compréhension du changement climatique au Niger. Il peut servir également d’outil pédagogique mais aussi et surtout d’outils de plaidoyer sur cette thématique.

Il rend également hommage aux communautés, aux structures et aux différents acteurs qui se battent quotidiennement pour une meilleure résilience.
Cette activité entre dans le cadre de la Campagne de Plaidoyer et de Mobilisation sur le changement climatique de JVE et de RJNCC avec le soutien financier de l’Ambassade de France au Niger à travers le Fonds d’Appui aux initiatives du Sud.
Nous vous encourageons à le partager sur vos réseaux et à revenir vers nous pour des débats/échanges sur cette thématique.
Des copies du DVD peuvent être récupérer au Siege de JVE Niger selon la limite du stock disponible sur demande àjveniger@yahoo.fr 
le lien du film documentaire 
https://m.youtube.com/watch?v=WiquV3m6B9A&feature=share

samedi 9 juillet 2016

Les 4 secrets cachés de la réussite fulgurante

Les 4 secrets cachés de la réussite fulgurante

Manifestation à Niamey pour soutenir les FDS et la population de Diffa

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi dans la capitale nigérienne Niamey "contre" Boko Haram et "pour" soutenir l'armée durement touchée par les attaques de ce groupe jihadiste nigérian.

Aux cris de "A bas Boko Haram!", "Vive les FDS" (Forces de défense et de sécurité, ndlr), les manifestants ont sillonné plusieurs rues de la capitale, avant de tenir un meeting devant le Parlement.
Cette manifestation, qui a regroupé des acteurs de la société civile, des syndicalistes et des étudiants, est la deuxième du genre après celle organisée le 4 juin, au lendemain d'une offensive massive du groupe jihadiste Boko Haram contre la ville de Bosso. Cette attaque avait coûté la vie à 26 soldats nigériens et un nombre inconnu de civils.
"Je suis veuve de militaire, j'ai des enfants militaires et des neveux qui sont au front, donc je me sens concernée", a ainsi confié Mme Moussa Sala Rabi.
"Je n'ai pas d'armes, je n'ai pas d'argent à donner (aux victimes de Boko Haram, ndlr), tout ce que je peux faire, c'est le soutien de ce matin", a poursuivi cette sexagénaire.
Portant casquette et tee-shirt blanc, Tahar Sabra, un autre manifestant, "appelle la communauté internationale" à "venir au chevet du Niger". "Si vous voyez comment vivent les gens de Diffa (capitale régionale, sud-est), vraiment, c'est lamentable", a-t-il plaidé.
L'insurrection de Boko Haram, lancée en 2009 dans le nord-est du Nigeria, a fait plus de 20.000 morts et contraint plus de 2,6 millions d'habitants à fuir leur foyer.
La région nigérienne de Diffa abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés internes, dont des milliers vivent aux crochets de la population locale déjà très pauvre, selon l'ONU.
Pour contenir les attaques incessantes et les infiltrations, les autorités ont décrété l'Etat d'urgence, évacué les populations de certaines zones frontalières et fermé des marchés.
Les attaques et ces mesures pèsent lourdement sur l'économie locale, alors que Diffa était déjà confrontée à des crises alimentaires répétées.
En dépit d'un important déploiement militaire dans la zone, l'armée peine à contenir les assauts de Boko Haram.
Vendredi, les chefs d'Etat-majors des armées du Nigeria, du Tchad, du Niger et du Cameroun se sont réunis à Diffa "pour faire le point" sur les opérations militaires.
Après l'attaque de Bosso, Niamey a annoncé une contre-offensive, en coordination avec le Nigeria et le Cameroun, pour prendre "en tenaille" Boko Haram. L'opération, dont la date n'a pas encore été divulguée, se fera "à partir" du sud-est du Niger, sous le commandement de la Force multinationale mixte, avait expliqué Hassoumi Massaoudou, le ministre nigérien de la Défense.

276 étudiants nigériens de la bourse du programme spécial du Président de la République bloqués au Maroc


Il vous souviendra que pour résorber le problème de master dans nos différentes universités publiques le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation a fait sortir un arrêté N° 00083 en date du 05 Août 2014, fixant les modalités de mise en œuvre d’un programme spécial du gouvernement dénommé « Programme Spécial du Président de la République » pour la formation des étudiants issus de ces universités au Maroc et dans d’autres pays d’Afrique. C’est ainsi que 276 étudiants nigériens vont être envoyé au Maroc a Fès pour un cycle approfondi de master1 et 2 au sein de l’université Intercontinentale Sup ’Management grâce à une convention signée entre le ministère et les responsables de ladite institution.
L’arrêté fixant modalités de la bourse prévoit en son article 6 que :
La bourse d’études comprend :

  • Une indemnité de subsistance ;
  • Un titre de transport ;
  • Des œuvres universitaires lorsque des prestations inhérentes sont assurées ;
  • Des frais de formation.
Ainsi, après deux ans de formation et de dur labeur, tous les 276 étudiants se sont vus gradués lors d’une cérémonie offerte pour la circonstance  à l’Hotel Zalagh Palace de Fès au Maroc. Cette cérémonie de graduation de la promotion « Steve Jobs » parrainée par le Ministre BEN OMAR Mohamed représenté par le Directeur Générale des Enseignements Supérieurs a vu la participation de Monsieur l’Ambassadeur du Niger au Niger et l’ancien Ministre des Enseignements Supérieurs Monsieur Assamane Abdou, signataire en son temps de la convention. Au cours de la cérémonie quatre(4) étudiants sur les six(6) majors de promotion sont nigériens. Les étudiants nigériens dans une marée d’émotions et de joies ont brillé par leur excellence et discipline.

Mais cette joie fut de courte durée lorsque la délégation générale des étudiants après sa rencontre avec le Directeur Général des Enseignements Supérieurs est revenue avec les informations faisant état de l’indisponibilité de la bourse du second, chose que les étudiants attendent non seulement pour préparer leur mise en route mais également pour solder leur dette. Face à la situation difficile qu’ils vivent depuis six(6) mois, les étudiants se sont trouvés dans la position de s’endetter pour certaines de leurs dépenses régaliennes, comptabilisant à l’heure actuelle près de deux millions(2000000) de nos francs à rembourser auprès d’un seul épicier. Il s’agit là d’une situation inédite au Maroc qui sans une intervention rapide risque de ternir a jamais l’image et l’honneur de l’étudiant nigérien au Maroc. Vous comprendrez aisément la gravité de la situation et la menace de poursuite ou d’incarcération qui plane aussi sur les débiteurs. Dans un royaume ou l’étudiant nigérien jouit d’une bonne réputation, nous ne devons pas rester passif sans réagir pour la préserver. 

comme si tout cela ne suffisait pas pour ces pauvres étudiants du programme spécial et quatre(4) jours  seulement après la cérémonie de graduation, leur indignation fut grande d’apprendre que non seulement le restaurant universitaire sera fermé à compter du 30 juin pour sans aucune source de subsistance, mais également que  leurs notes, attestations et diplômes sont bloqués par la partie marocaine car l’Etat du Niger n’a pas respecté ses engagements vis-à-vis du Sup’Management est par conséquent ils regagneront le bercail, si rien n’est fait, mains vides comme ils sont partis. Cette situation doit interpeller les autorités nigériennes car il s’agit pour la plupart des enfants de pauvres paysans  envoyés à coup de fausse promesse quant à leur conditions d’études dans le cadre de cette bourse. Vous conviendrez avec nous que sans le restaurant, sans aucun dirham en poche, débiteurs jusqu’aux os, ces enfants risquent de passer le pire  ramadan de leur vie ou au pire des cas voir pour la première fois des étudiants nigériens mendier dans la rue pour manger. Nous en appelons à la bonne volonté du Président de la République parrain de ce programme pour débloquer cette situation afin de sauver la face et l’image de notre pays et de ses enfants. Un audit de ce programme doit intervenir et faire en sorte que « Mai Boulala » sévisse sur tous les saboteurs dudit programme.

mardi 28 juin 2016

12 règles pour réussir la prise de parole en public

C’est certainement le plus gros défi que les cadres d’entreprise et les hommes d’affaires ont à relever. Que ce soit au cours d’une réunion d’évaluation, lors de la présentation de rapport, au cours d’une cérémonie officielle, lors d’une présentation de produit ou autre instance, nous sommes de plus en plus appelés à prendre la parole en public. Et cela devient simple lorsque nous savons appliquer quelques règles aussi bien pour le travail que nous avons à faire sur nous-mêmes que la préparation de nos prises de parole en public, les autosuggestions nécessaires pour renforcer la confiance en soi et développer l’aisance. En voici les 12 règles les plus déterminantes.

  1. La prise de parole en public n’est pas une question d’éloquence mais de personnalité. Travaillez votre personnalité et vous réussirez davantage vos prises de parole en public.
Lorsque les gens me sollicitent pour les coacher à réussir leur prise de parole en public, je commence toujours par leur dire qu’ils savent bien prendre la parole en public. Et lorsqu’ils me disent qu’ils sont timides de nature ou qu’ils n’ont pas confiance en eux, je leur dis aussi que personne n’est timide face à des gens à qui il est habitué. Il suffit de s’entrainer et de s’habituer à prendre la parole en public et la timidité s’en va progressivement. Ensuite je leur propose de travailler à améliorer leur personnalité et une fois que leur personnalité est améliorée, le reste devient facile. La vérité, c’est que lorsque je finis de travailler sur leur personnalité, ils commencent progressivement à développer l’aisance. Nicolas Sarkosy est tout aussi éloquent que Barack Obama. Mais la différence entre leurs personnalités respectives impose les bases de l’efficacité de l’un ou de l’autre face à son public.
Si vous voulez améliorer l’efficacité de vos prises de parole en public, améliorez votre personnalité parce qu’une personne méprisante ou coléreuse ne peut pas réussir ses prises de parole en public même s’il est éloquent et confiant. Faites-vous coacher pour améliorer votre personnalité et la confiance en soi suivra.
  1. Il est moins important de réussir sa prestation que d’avoir de l’impact. Alors n’oubliez pas l’objectif pour lequel vous prenez la parole. Il est plus important que votre prestation
Un jour alors que j’avais fait un passage télé pour annoncer un évènement, à peine sorti du studio, je reçus l’appel d’un ami qui tenait à me féliciter pour « ma brillante prestation ». J’acceptai ses félicitations mais pour m’assurer que j’ai eu de l’impact, je lui demandai ce qu’il pensait de l’évènement que nous organisions. Il me demanda : « Quel évènement ? ». En réalité, il  n’a pas retenu grande chose…
Je puis dire que c’est devenu facile pour moi maintenant de prendre aisément la parole en public et pour vous dire la vérité, je n’ai jamais travaillé sur l’aisance et je ne me pose pas la question de savoir si je suis à l’aise. La question qui me taraude le plus est celle-ci : Comment FAIRE pour avoir de l’impact et obtenir les résultats poursuivis par ma prise de parole en public ? Beaucoup de candidats aux élections présidentielles, municipales et législatives ont été souvent distraits par l’engouement que suscitent leurs différents passages sans se demander si au fond ils sont en train d’avoir l’adhésion du public.
  1. L’aisance n’est pas une fin en soi. Même si vous tremblez, assurez-vous de toucher le cœur du public en reprenant votre faux pas à votre compte
Les deux plus grandes peurs au monde restent les deux plus grandes peurs au monde : 1) La peur de prendre la parole en public et 2) La peur de tomber et mourir pendant sa prise de parole en public. Il est normal que chaque fois que nous prenons la parole que nous fassions attention à si nous sommes à notre confort. Personne ne veut trébucher en prenant la parole en public et naturellement personne ne veut tomber et mourir en prenant la parole en public. Il est normal que nous nous focalisions sur le fait d’être à l’aise nous-mêmes. Mais en fait, le but est de mettre le public à l’aise, de se connecter avec lui, de l’entendre vous dire qu’elle est bien avec nous malgré notre vulnérabilité.
Je me rappelle un de ces jours où je devrais animer une formation en anglais alors que je m’étais préparé pour la dérouler en français. Je tremblais, je commettais des fautes…Les amis qui étaient dans l’auditoire me montraient de leurs regards qu’ils étaient avec moi. J’ai tout transformé en humour et je leur demandais de me donner le mot équivalent en anglais lorsque je me perdais ou avais des trous d mémoire…Et lorsque c’était possible, je parlais le Fongbé, le mina. Je faisais rire tout le monde. Alors que je me débattais pour passer d’une langue à l’autre pendant que je m’efforçais de passer mon message, ce fut à mon actif puisque la plupart des gens étaient impressionnés par combien je pouvais passer d’une langue à l’autre avec « autant de facilité ». Je tremblais, j’avais chaud mais le public était connecté – et c’était la chose la plus importante.
  1. Contrairement à ce que la plupart des gens se disent, tous les publics aiment entendre des histoires personnelles. Débutez par une anecdote, votre histoire personnelle très émouvante.
L’une des meilleures façons de vendre aujourd’hui aux Etats-Unis, aussi bien pour collecter des dons, vendre ses services ou encore trouver des investisseurs, ou sensibiliser sur des décisions politiques à prendre, c’est de raconter sa propre histoire ou une histoire personnellement vécue. Nous avons été forgés pour ne pas parler de nous et chercher à parler des autres mais tout le monde aime les histoires émouvantes personnelles.
Naturellement, les gens ne veulent pas vous entendre dire tout ce que vous avez réalisé. Ils veulent que vous leur racontiez de la manière la plus authentique et émouvante possible ce que vous avez vécu…En vous entendant parler de tout ce que vous avez vécu, ils se diront : « Ah ouais, il a pu subir tout cela ? » ou encore « La même chose m’est arrivée…J’aurais pu tenir comme lui »…C’est facile d’être le héro des gens au 21è siècle pour peu qu’ils se retrouvent en vous…Cela suppose que vous acceptiez vous laisser découvrir et leur montriez ensuite comment vous avez fait pour tout surmonter. Pleurez si vous voulez…La vulnérabilité est plus efficace en prise de parole en public que l’aisance arrogante…
  1. Les gens ont horreur des donneurs de leçons, mieux ils connaissent ou finiront par découvrir votre vraie histoire au cas où vous essaieriez de la cacher. Alors soyez authentique et pratiquez l’autodérision.
Comme vu plus haut, la vulnérabilité est plus efficace en prise de parole en public que l’aisance arrogante….Pourquoi ? Parce ce que ce n’est pas de vous qu’il est question. Les gens ne supportent surtout pas ceux qui se prennent trop au sérieux…Ils n’aiment surtout pas les gens qui veulent leur montrer qu’ils ne connaissent rien…Ils ont encore plus horreur de ceux qui viennent étaler leurs réalisations ou diplômes…j’ai ceci, j’ai cela…j’ai même été à…
Comme le dit la règle : « Si vous n’êtes pas prêt à parler de vos failles, ne parlez pas de vos exploits ». La simplicité, l’utilisation des questions, le regard bienveillant porté sur le public, la recherche des similitudes d’avec lui, le fait de parler avec compassion et inclusion sincère des choses qui le concernent est l’autre méthode pour montrer aux gens qu’on n’est pas « tout », qu’on ne connait pas « tout » et qu’on a à apprendre d’eux. A quoi sert tout le reste, votre contact ou votre rencontre si ce que les gens sont, font et ont n’a aucune valeur pour nous ? Réussir sa prise de parole en public, c’est savoir s’ouvrir pour s’intéresser aux autres aussi bien qu’on se sait intéressant. Même si vous savez tout, montrez aux gens que vous voulez apprendre d’eux.
  1. Si votre prise de parole n’est qu’une formalité, sachez que les gens sont pressés que vous la remplissiez et partiezMontrez aux gens que vous voulez faire partie de leur contexte et de leur circonstance
Pour montrer clairement que vous voulez être très catastrophique dans votre prise de parole, lisez votre texte et partez sans jamais lever la tête pour regarder les gens. Lisez votre texte de A à Z sans jamais jeter un regard sur le public pour lui laisser entendre que vous êtes d’abord là pour lui et non pour accomplir une formalité et ils seront pressés que vous dégagiez afin que les choses sérieuses commencent. La règle est simple : si les gens sont en fête ou se préparent à la fête, montrez-vous que vous êtes bien de la fête vous aussi. S’ils sont émus par quelque nouvelle lourde, montrez-leur que vous portez le poids avec eux et que vous êtes de cœur avec eux. S’ils ont des besoins, montrez-leur avec compassion que vous comprenez leurs besoins et citez-les avec présence.
Et si vous savez que vous n’avez pas toujours été à la hauteur des attentes, sachez prononcer des phrases historiques comme celle qu’a pu prononcer le feu Président Omar Bongo Ondimba : « Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon, ce que nous sommes en train de faire ». Et pour le dire, il a su laisser tomber le beau discours écrit. Cette phrase est restée dans le cœur des gabonais ou tout au moins la mémoire des gabonais. Pour toucher les cœurs, il faut savoir parler du fond de son cœur.  Comme on a pu le dire un jour une brillante cadre de la BICICI alors que nous animions pour eux un coaching de groupe sur les secrets de prise de parole en public : « Il faut savoir porter son discours dans son cœur et non dans sa tête ».
  1. Le message que vous voulez passer n’est pas aussi important que le message que les gens veulent entendre. Pratiquez la loi des « 2A » pour optimiser l’impact sur votre auditoire
John C. Maxwell l’appelle la loi de la connexion. Les leaders touchent le cœur avant de commander les bras. Lorsque nous avons l’opportunité d’avoir un public en face de nous, nous sommes pressés de leur délivrer le message que nous avons, le message qui nous préoccupe et que nous sommes pressés de les voir entendre mais les grands présentateurs ne procèdent pas ainsi. Ils savent que pour avoir l’adhésion des gens, il faut leur dire ce qu’ils veulent entendre avant de leur dire ce qu’ils doivent entendre. Le style utilisé par les grands leaders qui savent mobiliser les cœurs et les têtes s’apparentent à ce qui suit :
« Savoir que des gens aussi braves et aussi engagés que vous sont avec moi et me soutiennent chaque jour – chacun apportant une contribution déterminante à notre succès commun- est quelque chose qui me touche énormément. Au début du trimestre écoulé, je vous avais dit combien j’avais besoin que nous redoublions d’effort pour combler notre déficit et vous avez été là pour moi et avec moi ; ce qui  nous a permis de relever le défi ensemble. Des efforts significatifs restent à faire pour pallier au plus vite au recul de nos performances. Je suis heureux de savoir que vous allez être avec moi à nouveau. Nous allons devoir subir quelques coupes– des coupes difficiles à accepter déjà pour moi-même…Et je sais combien ce sera difficile pour nous tous, vos familles, nos familles. La seule chose qui me permet de regarder les prochains mois avec foi et grande espérance, c’est que j’ai des gens comme vous avec moi…Je voulais juste m’assurer de ce que vous allez être avec moi…et que nous allons pouvoir relever le défi ensemble….
  1. Même aux obsèques, les gens s’attendent à ce qu’une petite dose d’humour leur soit servie. N’oubliez pas de faire rire…quelle que soit la circonstance.
J’étais en train d’animer un séminaire sur la prise de parole en public pour les experts comptables et auditeurs à Dakar et la question était de savoir si l’on pouvait utiliser l’humour lorsqu’on doit présenter des rapports devant un Conseil d’Administration. J’ai commencé par dire que la réputation que les auditeurs et les experts comptables ont pour être des gens trop solennels devrait se servir du sens de l’humour pour décomplexer un peu l’ambiance. Ensuite je leur ai demandé d’observer les administrateurs la prochaine fois qu’ils arrivent à un Conseil d’Administration. Ils constateront qu’ils sont pleins de sens de l’humour et que les commissaires aux comptes sont les seuls à être drôlement trop sérieux et trop pressés de démarrer leur présentation…Après des échanges, nous avons retenu qu’il était bien possible pour eux de démarrer par une anecdote, d’utiliser l’ironie…de raconter une petite histoire et de faire ensuite la transition… Entrainez-vous à l’humour parce que les interventions meilleures sont ponctuées de rire
  1. La question la plus importante lorsque vous faites une présentation, c’est de vous demander si les gens suivraient s’ils avaient une copie de votre présentationDe ce fait si vous avez une présentation Powerpoint, ne la lisez pas
Sans doute qu’il faut porter son discours du fond de son cœur et non dans sa tête. Hier pour animer une conférence, vous pouviez vous permettre de présenter un bel exposé écrit et venir le lire devant les gens. Comme c’était ennuyeux quelles que soient les belles tournures. Aujourd’hui, nous avons la possibilité d’utiliser des présentations PowerPoint. Et chose normale, les gens s’attendent à ce que nous ayons une conversation avec eux et non avec les diapositives. Ils veulent que nous nous tournions vers eux et non vers les diapositives. Et mieux, ils s’attendent à ce que nous ne lisions pas sur l’écran ce qu’ils peuvent bien lire eux-mêmes surtout lorsqu’ils voient qu’ils peuvent mieux le lire et mieux l’expliquer que nous. Utilisez des images, des illustrations, des graphes que vous allez expliquer, des puces pour résumer quelques points clés. Appliquez la règle des 30 X 6 c’est-à-dire la taille de police 30 pour les mots et 6 mots maximum par ligne…
  1. Pour mieux contribuer à l’opportunité que vous offrez de réfléchir et ingurgiter votre message, posez des questions qui amènent les gens à réfléchir par eux-mêmesPratiquez l’art des questions
Autant nous ne pouvons pas nous permettre de nous poser en donneurs de leçon, autant nous devons laisser clairement entendre aux gens que leur contribution est importante. Si c’est une formation que vous animez, posez des questions et lancez un débat pour faire réfléchir et contribuer votre auditoire. Si vous faites un discours, vous pouvez toujours faire réfléchir le public pour l’engager davantage comme Obama l’a fait dans son discours historique à la Convention du Parti Démocrate en 2004. Il a lancé une série de questions qui a réveillé le public…Sachant que « amener les gens à prendre conscience » est l’un des objectifs majeurs d’une communication, le fait de poser des questions reste la meilleure façon de faire prendre conscience parce que les questions amènent les gens à analyser la situation et à voir clairement les contradictions par eux-mêmes. Exemple : « Allons-nous laisser cette situation perdurer ? Pouvons-nous nous permettre de rester là les bras croisés et laisser l’histoire retenir que nous avons été des complices passifs ? Quelle réponse donnerons-nous à nos enfants lorsqu’ils nous demanderont : « Qu’aviez-vous fait pour éviter ce qui est arrivé ? ».
  1. Les gens veulent apprendre quelque chose de nouveau ou de marquant lorsqu’ils vous écoutent.N’oubliez pas de faire retenir l’essentiel de votre intervention
Quelle quoi soit notre éloquence, quelle que soit la quantité et même la quantité des informations pertinentes que nous aurons transmises, les gens doivent savoir l’essentiel qu’ils doivent retenir. Si vous réécoutez le discours historiquement intitulé « I have a dream » de Martin Luther King, vous remarquerez qu’il voulait vraiment que les gens retiennent au-delà des frustrations qu’il pouvait décrire que le rêve d’un espoir est possible. Il a su utiliser la répétition pour y arriver. Et c’est l’essentiel que son auditoire et l’histoire ont pu retenir. Lorsque vous prenez la parole, assurez-vous de l’essentiel que les gens doivent retenir. On appelle cela la méthode des 140 caractères de Twitter. C’est cette méthode que les fondateurs de Google ont utilisée pour lever des fonds et financer leur entreprise à ses débuts. Lorsque les investisseurs leur ont demandé ce que faisait Google, ils ont répondu : « Google donne accès à l’information mondiale en un clic ». N’oubliez pas l’essentiel à retenir donc lorsque vous prenez la parole en public.
  1. La pire erreur que vous puissiez commettre lorsque voulez renforcer votre capacité de prise de parole en public, c’est de fuir les opportunités de prise de parole en public. Appliquez la règle de l’exorcisme par la pratique : « Multiplication des opportunités de prise de parole + Entrainements »
Une fois que vous aurez démarré un processus pour travailler votre personnalité (un programme de coaching sera nécessaire certainement), une fois que vous vous êtes préparé à passer les 11 étapes précédentes, la seule chose qu’il vous restera à faire pour devenir un as de la prise de parole en public, c’est de multiplier les occasions que vous avez de prendre la parole en public. Et avant d’aller saisir chaque opportunité, entrainez-vous et familiarisez-vous avec vos présentations ou messages jusqu’à pouvoir transformer votre prise de parole en public en une conversation naturelle. Entrainez-vous devant un miroir. Filmez-vous, enregistrez-vous et écoutez ensuite. Corrigez-vous, demandez l’aide d’un coach professionnel si possible pour vous encadrer, vous transformer et vous relooker. Multipliez les opportunités de prise de parole et entrainez-vous à fond pour les saisir aisément et efficacement.
Par Hermann H. CAKPO
Coach, auteur et co-fondateur The H&C Group

L’AGRICULTURE EN AFRIQUE : ENJEUX ET PERSPECTIVES

Les jeunes entrepreneurs
en Agribusiness.
L’agriculture a pendant longtemps été le point déclencheur du développement économique et social de toute nation. Les pays dits développés ont connu des phases de révolutions industrielles, qui se sont en effet caractérisés par une industrialisation des productions agricoles et des transports de biens. 
Aujourd’hui le continent africain est à l’ère d’une révolution industrielle et numérique et son secteur agricole regroupe le plus d’actifs (80% environ) . L’amélioration de la productivité agricole et sa compétitivité représente de ce point de vue la stratégie adéquate pour mener l’Afrique dans le concert des continents dignes et respectés. De jeunes entrepreneurs africains dans l’agribusiness (Idrissa Nacambo du Burkina FasoAwa DIATTA du Sénégal et Mystère Belmamou DIKSIA du Tchad) réunis à Dakar dans le cadre du programme YALI Young African Leaders Initiative, s’expriment dans cet article sur les enjeux et perspectives de l’agriculture en Afrique à l’exemple de leurs pays respectifs.

AGRICULTURE AU BURKINA FASO : SORTIR DU CARCAN TRADITIONNEL OU PÉRIR!

Par : Idrissa Nacambo


Idrissa Nacambo, Burkina Faso
Alors que la plupart des pays développés avec seulement moins de 5% de leur population active consacrée à l’agriculture arrive à se nourrir convenablement et à créer des excédents alimentaires, le Burkina Faso avec plus de 80% de sa population dans ce secteur n’arrive pas à faire face au problème alimentaire, a recours à l’Aide internationale et à l’Endettement.
Cela s’explique entre autre par la dépendance de l’agriculture burkinabé des aléas climatiques, le refus ou la méconnaissance des techniques et technologies culturales modernes mais également par les insuffisances des politiques agricoles en vigueur (cultures de rente VS cultures vivrières). Comment comprendre que les ¾ de ceux qui ont aujourd’hui faim au Burkina Faso aient pour métier de produire de la nourriture? Notre agriculture pourra t’elle toujours suivre son rythme d’autant plus que les épisodes de sécheresses, le réchauffement climatique etc. pourront encore accentuer dans les années à venir les difficultés d’une agriculture sous équipée et socialement fragile ?
Pour sortir de sa torpeur et amorcer à l’instar des autres agricultures une croissance suffisante, afin de satisfaire les besoins que l’on attend d’elle, l’agriculture au Burkina devrait quitter son carcan traditionnel pour devenir une agriculture d’entreprise. Il semble évident que l’agriculteur aujourd’hui ne peut plus continuer d’être ce paysan hagard qui subit les prix et fait très peu de calculs économiques : il doit devenir un entrepreneur dans le vrai sens du terme. Il faudrait aussi changer les règles du commerce international des produits agricoles mais changer les règles ne suffira pas. Encore faudrait-il que nos Etats s’investissent davantage dans l’agriculture (formation, accès aux intrants et équipements, structuration du monde rural, actionnariat paysan…)…Enfin faudrait-il; plutôt que de courir après des aides ou des modèles importés, que l’on se persuade africains qu’on peut être à l’origine du changement que nous souhaitons,unissons nous et développons des ceintures de productions spécialisées par pays (ex cacao en côte d’ivoire, arachide au Sénégal …).

Idrissa NacamboÉconomiste agricole-Afro-optimiste


SITUATION DE L’AGRICULTURE EN AFRIQUEPar : Awa DIATTA

Awa Diatta, Sénégal 
Placée dans le secteur primaire, l’agriculture représente l’activité qui a la fonction de produire un revenu financier à partir de l’exploitation de la terre, des forêts, des mers, des rivières, des animaux domestiques et sauvages, etc. Elle représente un maillon indispensable dans la chaîne agro-alimentaire, en assurant l’approvisionnement en matières premières. En Afrique, l’agriculture reste confrontée à de nombreux problèmes.
Partout en Afrique, avec la croissance démographique associée à une augmentation des besoins alimentaires surtout en céréales qui constituent l’une des principales sources de glucide, l’agriculture, bien qu’occupant la majeure partie de la population active dans nos pays, ne parvient pas à assurer une alimentation suffisante. A cette problématique, s’ajoute celle de l’exode rural et du changement climatique qui cause d’énormes difficultés à l’agriculture, notamment celle rurale.
Cependant, le problème majeur de l’agriculture africaine reste la gestion post-récolte des produits. En effet, les agriculteurs produisent mais rencontrent d’énormes difficultés quant à la conservation. Ce qui constitue  des pertes pour l’économie de nos pays. Par exemple, le Sénégal perd plus de 70% de sa production annuelle. De ce fait, l’Etat est obligé d’importer des produits comme le maïs pour un montant de 12 milliards de  Francs CFA par an (Source : Direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles et ANSD, avril 2015).
Aujourd’hui, l’appel qui s’impose est une invite des populations et surtout les femmes et jeunes à retourner vers les champs puisqu’ils constituent la force de l’Afrique.
Cultivons encore une fois nos terres. Je sais que c’est possible et j’en suis convaincue. Cette autosuffisance tant attendue sera le fruit de nos efforts. Et qui dit non à la paresse et à l’importation dira oui à l’autosuffisance et au développement.
Il est vraiment temps qu’on se montre objectif et courageux pour mieux trouver une entente pour une agriculture prometteuse et durable.

AWA DIATTA Technicienne supérieure en Agro-écologie.


L’AGRICULTURE EN AFRIQUE, AIMÉE OU NÉGLIGÉE?Par : Mystere Belmamou DIKSIA

Mystere Belmamou Diksia, Tchad
Chaque village en Afrique est un regroupement d’entrepreneurs. Les paysans sont interpellés à envoyer leurs enfants à l’école et chaque écolier rêve de la ville qui est la finalité de tout parcours scolaire. Le village est un rassemblement des entrepreneurs agricole et des industries alimentaire où chaque maison détient un restaurant gérés par des mères de familles. Le choix des champs fertiles, le type de culture et le nombre d’hectare, l’acquisition de nouveaux champs sont décidés en saison sèche bien avant l’odeur de la pluie dans le village. La question de l’appauvrissement du sol est résolue par la jachère, le remplacement de type de culture ou le défrichage d’un nouveau champ. Malgré une saison de pluie courte, les agriculteurs parviennent à se nourrir sur toute l’année.
La croissance rapide de la population et du coup des espaces cultivables nous ont conduits vers une déforestation massive à la recherche de nouveaux champs fertile et vers l’appauvrissement des sols. L’utilisation des engrais dans d’autres cultures commerciale comme le coton crée une dépendance vis-à-vis des engrais qui ne sont pas diversifiés dans d’autres cultures. Nous y voila face au destin d’une agriculture partenaire financier de tout domaines, un agriculteur père des Comptables, des Ingénieurs, des Médecins, sauf d’agriculteurs. L’agriculture est victime de trahison volontaire et involontaire par ses partenaires et acteurs. Abandonné aux moins diplômés et au hasard d’une pluviométrie fortement variable, malmenée par les changements climatique, elle lâche ses acteurs au milieu du chemin. Le producteur avec une exploitation familiale destinée à approvisionner les restaurants familiaux, est confronté à l’importance grandissante de la monnaie en milieu rural, il se trouve confronté entre se nourrir et se faire de l’argent pour subvenir à d’autres besoins de plus en plus couteux.
Face à toutes ces menaces multiples qui pèsent sur l’agriculture base du développement économique et social, les  défis seront de mettre en place des associations des producteurs en milieu rural suivi d’un plan de formation et coaching des ces collectivités qui auront le pouvoir de fixer le prix, de faciliter l’accès au crédit agricole et un système de distribution des intrants adapté a chaque type de cultures. Nous y croyons en la terre.

MYSTÈRE BELMAMOU DIKSIA Ingénieur de travaux en Mines et GéologieEntrepreneur agricole/: AGRITRANSCOM SARL